Honk-Kong paralysée!

Hong Kong n’a jamais connu une telle situation de paralysie. Dès le début de la matinée, les services du métro hongkongais étaient au ralenti. A l’heure de pointe, et alors que le temps d’attente entre chaque rame était anormalement long, certains manifestants habillés en noir ont tenté de ralentir le départ de chaque métro. Ils ont parfois utilisé la force pour bloquer physiquement les portes des rames en utilisant des extincteurs ou encore leurs traditionnels parapluie.

A l’aéroport international de Hong Kong, cet appel à la grève a été relayé par des syndicats de personnels navigants et a été suivi par près d’un tiers des contrôleurs aériens. Résultat, à la mi-journée, plus de deux vols ont été annulés. Les personnels aériens ont rejoint le mouvement de protestation il y a deux semaines, suivis ce weekend par les fonctionnaires du gouvernement qui ont rassemblé quelques 40 000 personnes vendredi soir, malgré les menaces de sanctions de la part de la hiérarchie. Un mouvement qui prend de l’épaisseur et qui est exceptionnel dans l’ancienne colonie britannique. «C’est la première fois que Hong Kong connait une grève générale de travailleurs. C’est historique, pour beaucoup ce sera leur première grève dans leur vie. Soudainement on voit des salariés comme ceux des aéroport, ou du métro et même des fonctionnaires qui étaient considérés comme plutôt conservateurs soutenir le mouvement et l’idée de la grève générale», confie Pasha Wan, membre du parti d’extrême gauche Action socialiste, avant de poursuivre : «Je vois qu’il y a des changements rapides dans la culture hongkongaise, il peut y avoir de grands bouleversements à Hong Kong».